Test de Pillars of Eternity sur PS4, un bon gros RPG !

Pillars of Eternity avait pas mal fait parlé de lui sur PC, grâce à un financement participatif record avec plus de 77 000 financeurs et un jeu encensé par la critique sur PC. Pillars of Eternity se veut le fil spirituel de Baldur’s Gate, RPG culte des années 90′. Reste a savoir si Pillars of Eternity propose un bon portage et si il tient la comparaison avec les RPG sortis ces derniers temps : The Witcher 3, Torment: Tides of Numenera ou encore un Fallout 4. Réponse dans ce test.

Les graphismes de Pillars of Eternity – 16/20

Tournant sous le même moteur graphique que Torment Tides of Numenera (en fait c’est l’inverse, mais vous m’avez compris), Pillars of Eternity s’en tire très bien techniquement, avec très peu voir pas de ralentissements, un jeu aux graphismes et aux textures fines. Je trouve la direction artistique du jeu bien faite, mais trop encrée dans les clichés de l’Héroïc Fantasy, qui donne à l’ensemble un air de déjà vu avant même d’avoir joué. J’ai aussi été légèrement déçu par le manque de démesure de certains décors ou bâtiments. Reste que c’est bien fait, crédible, cohérent et d’une grande variété.

Dans les réels points noirs, j’ai noté quelques bugs pardonnables et des temps de chargement vraiment très très (TROP) longs !

Le gameplay de Pillars of Eternity – 17/20

Pillars of Eternity vous propose comme dans tous bons RPG occidentaux de créer votre personnage avec des traits de personnalité, son histoire, son but, sa race, sa taille, sa classe, ses compétences, sa tronche… Ultra classique et comme bien trop souvent, le rendu final du personnage ne ressemble à rien de charismatique… Heureusement que les artworks sont honnêtes et que ce qui compte ici n’est pas la forme, mais le fond.

Et du fond, il y en a dans Pillars of Eternity, avec ses centaines de compétences, sa dizaine de classes, ses items par millier, ses quêtes à l’infini, la gestion de son château, de son équipe, de sa petite armée, de son inventaire… Bref, le jeu intègre une quantité incroyable de fonctionnalités, de possibilités et de façons de jouer. Pour vous donner un petit aperçu, vous pouvez éviter les combats rien qu’avec des dialogues ou en développant les bonnes compétences, vous pouvez piéger les zone de jeu et et attirer vos ennemies dedans , voler des items (mais pas sur les PNJ, dommage), construire votre château et le faire grandir, Crafter des items, des sorts…

Vous vous déplacez en temps réel avec votre équipe, voguant de ville en ville et de donjon en donjon, à la rencontre des nombreux PNJ du jeu qui vous donneront des quêtes assez intéressantes donnant des éléments de contexte intéressant à l’univers, le rendant ainsi cohérent et crédible. D’autres quêtes sont plus liées aux personnages de votre équipe, faisant évoluer leur personnalité et renforçant leur background voir leur attachement, même si personnellement, j’ai trouvé les personnages de l’équipe, bien trop fades à mon goût. La quête principale quand à elle fait évoluer l’intrigue principale, directement liée à votre personnage.

Les zones de jeu sont vastes et mettent du temps à se laisser découvrir et recèlent de nombreux secrets. Les donjons quand à eux sont piégés et proposent de nombreux trésors et passages secret. Tout le plaisir de Pillars of Eternity réside dans ses situations et ses dialogues bien écrits, du moins nettement mieux écrits que dans la plupart des jeux du genre, mais clairement un cran en dessous de Torment Tides of Numenara. On appréciera aussi qu’il soit totalement localisé en français 🙂

Côté combats, on est sur un déroulement en temps réel avec la possibilité à tous moments de mettre le jeu sur pause pour donner des ordres à ses coéquipiers. C’est assez bien fait et efficace et totalement dans la même veine que Baldur’s Gate. A la nuance près que dans de nombreux cas l’action devient très vite confuse.

En terme d’exploration, il est appréciable de noter qu’on a la droit à un mode « accéléré » pour travers en vitesse rapide les zones déjà connues (ou pas) du jeu. Ensuite, on a le droit à une map monde , car non Pillars of Eternity aime les raccourcis, exit donc l’open world inutile.

En ce qui concerne la jouablité la manette aucun problème, même si une petite phase d’adaptation est nécessaire a cause de la très grande variété de possibilité et de commandes offertes.

Le scénario de Pillars of Eternity – 18/20

Pour résumer (merci wikipedia)

Vous incarnez un étranger, qui arrive dans le Dyrwood (la région où prend place le jeu). La caravane qu’il a rejointe est touchée par une tempête mystérieuse qui tue tout le monde sauf lui. Se réfugiant dans une grotte, votre personnage est témoin d’une scène où des cultistes exécutent un rituel sur une machine qui peut ôter l’âme de leurs corps. Exposé à ces énergies, vous devenez un Gardien, une personne capable de lire les âmes, vous êtes également capable d’accéder aux souvenirs des vies antérieures des personnages que vous croiserez. Cela condamne le Gardien à avoir des visions éveillées et à ne plus pouvoir dormir. À terme, le Gardien devient fou et son groupe se met en route afin de retrouver les cultistes et ôter la malédiction.

Voila l’histoire dans les très grandes lignes ! L’histoire et l’univers sont touffu et Pillars of Eternity s’offre même le luxe de nous proposer plusieurs fins différentes.

Pillars of Eternity propose des qualités scénarique indéniables et exceptionnelles dans le petit univers des jeux vidéo ! Seulement, la narration ne suit pas. Le jeu manque de rythme et on a du mal aussi a voir la portée artistique du soft, ses intentions, contrairement à un Torment: Tides of Numenera. J’ai aussi eu beaucoup de mal à me plonger dans cet univers assez hermétique au premier abord. Si vous prenez la peine de faire l’effort de creuser un peu et tout lire, tout suivre, il y a vraiment de quoi être impressionné.

Autre reproche, les personnages secondaire, bien que relativement bien écrit, manquent tout de même de profondeur et de charisme. C’est peut être un reproche au genre même, qui s’attarde a mon goût trop peu sur ses personnage, contrairement à un J-RPG (qui parfois peut en faire de trop). Bref du coup j’accroche moins et j’ai clairement moins d’empathie, pour un plaisir globalement plus rationnel qu’émotionnel. Seulement pour moi, et c’est totalement subjectif, ce type de procédé peut fonctionner sur de la science fiction aussi froide que rationnelle et méticuleuse. Pour de l’héroïc fantasy j’attends clairement plus que passages épiques, qui sont à mon sens beaucoup trop rare.

Ne vous y trompez pas, malgré toutes ces critiques, Pillars of Eternity et bien au dessus que les 3 quarts des jeux vidéos actuels en terme d’écriture et de scénario.

La bande son de Pillars of Eternity – 17/20

Les musiques donnent ici l’ambiance avec des thèmes réussis, variés et inspirés, donnant tout de même une sacré ampleur aux événements et collant à merveille à l’ambiance du soft. Les voix anglaises sont appréciables, même si j’ai toujours du mal à lire un texte français en parallèle, mettant à mal ma concentration.

La durée de vie de Pillars of Eternity – 20/20

Vous cherchez un jeu solo pouvant vous occuper une voir deux centaines d’heures ? Ne cherchez plus, vous avez frappé à la bonne porte.

Ma conclusion sur Pillars of Eternity – 17/20

Scénario en béton armé, gameplay rodé, ambiance sonore magistrale, durée de vie dépassant tranquillement la centaine d’heure, sans bugs et techniquement propre, Pillars of Eternity est un must have pour les amateurs de RPG. Le jeu s’avère difficile à dompter et usera la patience des joueurs occasionnels et du grand publique car son système de jeu aussi est aussi profond que les abysses et on a vite fait de s’y perdre. Ses dialogues, son univers et son histoire aussi touffus soient-ils sont aussi un élément pouvant freiner certain joueurs. Mais le seul vrai reproche que je ferais à Pillars of Eternity ce sont ses temps e chargement ignoblement long ! Bref, vous voila prévenu, un des meilleurs RPG de la PS4 nécessitera beaucoup de patience pour se laisser savourer.

Pillars of Eternity

8.8

Graphismes

8.0/10

Gameplay

8.5/10

Scénario

9.0/10

Bande son

8.5/10

Durée de vie

10.0/10

Les plus

  • Scénario de fou
  • Univers de malade
  • Gameplay solide
  • Musique intenses
  • Des quêtes par millier
  • Des centaines d'heure de jeu
  • En français
  • Ecriture réussie

Les moins

  • TEMPS DE CHARGEMENT DE MERDE
  • Trop de possibilités ?
  • Personnages peu attachants
  • Combats parfois fouillis
  • Direction Artistique qui manque de Fantaisies

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