Test de The Inpatient sur PS4, une exclusivité Playstation VR très moyenne

The Impatient est une exclusivité Playstation VR, présentée comme une véritable killer app. En effet, The Inpatient est réalisé par les créateurs d’Until Dawn et Rush of Blood et se présente comme une préquelle d’Until Dawn. Killer app ? Simple démo technique ou gros flop ? Réponse dans ce test de The Inpatient au Playstation VR.

The Inpatient Playstation VR (2)

Les graphismes de The Inpatient PSVR – 14/20

The Inpatient propose un jeu techniquement assez propre. Pour le situer, je dirais qu’il est un cran en dessous de Robinson: The Journey. On notera les efforts apportés à la mise en scènes qui est assez propre et propose par moments des effets screamer bien flippant. Côté direction artistique, The Inpatient prend place 60 avant avant les événements d’Until Dawn dans un sanatorium, tout droit issus de l’imaginaire et du folklore des films d’horreurs. C’est bien rendu, mais le tout manque d’originalité, surtout qu’au final les décors sont répétitifs et le jeu est extrêmement sombre, servant parfois un peu de cache misère à l’ensemble. Les acteurs sont bien rendus et bien animés, mais le tout manque de finesse que ça soit dans les textures ou dans dans leurs expressions faciales très figées. On apprécie la qualité des éclairages notamment à la lampe torche.

Ce qui m’a réellement gêné et bloqué c’est la faible résolution du casque qui donne un aspect très, trop aliasé à l’ensemble.

Bref, c’est visuellement honnête, mais ne vous attendez pas à une claque visuelle ou artistique.

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Le gameplay de The Inpatient sur le PSVR – 06/20

The Inpatient est un film interactif et propose un gameplay minimaliste avec au final peu de choix, ou des choix dont on ne saisit pas l’ampleur, ainsi on ne peut pas réellement rentrer dans le jeu ou s’identifier aux personnages pour se retrouver face à des choix cornéliens comme ça pourrait être le cas dans un Walking Dead… La mise en scène n’est non plus assez punchy et rythmée pour nous happer ou nous stresser dans les choix opérés, comme pourrait le faire un Beyond Two Souls… Car oui The impatient doit être comparé pour être jugé et sont gameplay est malheureusement inintéressant si on le compare à ces deux titres, qui ont tout deux pourtant déjà un gameplay minimaliste. Les interactions se résument à :

  • Marcher et explorer très (trop) lentement des décors… Pourquoi pas si, cela permet de servir l’histoire ou d’immerger le joueur dans son ambiance, mais ces passages sont inintéressant, sauf lors de l’apparitions de scripts en mode screamer qui vous font sursauter. Les déplacement sont surtout agaçant car trop mou et ajoute une lenteur et une inertie inutile. De surcroît, les décors sont répétitifs et sombres… Le seul avantage de ce mode de déplacement c’est le 0 sickness, qui vous permettra si vous le souhaitez de boucler l’aventure en une après midi sans mal de tête.
  • Diriger la lampe torche. Vous pouvez utiliser la lampe torche pour vous déplacer dans le noir et avancer à tâtons dans les couloirs de l’asile. Sauf que… Cette fonctionnalité ne sert pas vraiment l’ambiance et n’est pas vraiment exploité comme élément de gameplay. En effet les Wendigos, les méchantes bébêtes qui vous dévorent au moindre mouvement, ne vous menaceront jamais durant le jeu ! Alors que la caméra pourrait très bien détecter les mouvements de votre lampe torche ou de votre casque pour vous forcer à rester réellement immobile. Mais non nada, rien…
  • Interagir avec des éléments de décors pour activer un flashback… La dite interaction se résument à presser la touche R2

En bref, le gameplay est inexploité, lourd et pire encore la VR n’apporte rien au jeu.

 

Le scénario de The Inpatient sur le PSVR – 13/20

The Inpatient prend place 60 ans avant les événements d’Until Dawn, racontant une partie des origines du mal… Vous incarnez le patient d’un Asile qui a perdu la mémoire et vous vous retrouvez enfermé dans votre cellule sombrant peu à peu dans la folie, drogué aux médicaments et dénué de tous repères temporels. Sans vous spoiler, vous vous retrouvez du jour au lendemain abandonné dans votre cellule jusqu’au jour où vous parvenez à sortir pour retrouver l’endroit dévasté. Le jeu fait bien le lien avec Until Dawn et le fameux incident de la mine pour ceux qui connaissent.

La mise en scène est honnête, mais beaucoup trop mole et prévisible, le tout étant plombé par des expression faciales décevantes, la réalité virtuelle mal exploitée, car elle n’apporte rien et les déplacements détruisent le rythme de la narration.

L’ambiance sonore de The Impatient sur le PSVR – 16/20

Le jeu est intégralement doublé en français. Le doublage est convainquant et bonne facture. Les musiques sont un peu trop absente, alors qu’il y avait de quoi nous immergé. Les bruitages sont honnêtes, mais leur spatialisation aurait pu être plus fine pour créer une atmosphère plus immersive et plus oppressante.

The Inpatient Playstation VR (3)

La durée de vie de The inpatient sur PSVR – 08/20

Une bonne après midi de 4/5h permet de boucler l’aventure une première fois. Et comme le jeu ne permet pas de reprendre directement le jeu a certain chapitres pour voir tous les embranchements possibles de scénario, les plus motivés devront se retaper toute l’aventure. Ce qui nous fait une durée de vie digne d’un bon DLC ou épisode variant entre 4 et 8h de jeu.

 

Ma conclusion sur The Inpatient au Playstation VR – 10/20

Proposant une réalisation technique honnête, The Impatient souffre visuellement de graves symptômes nuisant la lisibilité de son jeu : Alising qui pique les yeux, image sombre, pour vous obliger à utiliser une lampe torche inutile. Le rythme de l’aventure  et sa mise en scène qui auraient pu être un point fort du jeu, sont réduits à néant par des déplacements d’une lenteur effroyable, détruisant toute notion de rythme à la simple mollesse… L’histoire n’est pas mauvaise et je ne critique pas le choix de faire un film interactif, mais les interactions sont soit inutiles soit trop basique pour immerger le joueur.Et l’implication émotionnelle du joueur est proche de l’encéphalogramme plat lors de choix qui devraient s’avérer cornéliens. Dommage aussi que la VR ne serve pas plus la mise en scène qui bien que de qualité reste très classique.

The Inpatient

5.6

Graphismes

7.0/10

Gameplay

3.0/10

Scénario

6.5/10

Ambiance sonore

7.5/10

Durée de vie

4.0/10

Les plus

  • Une histoire pas mal
  • Visuellement honnête
  • Mise en scène honnête
  • Doublages en français bon

Les moins

  • Interactions inutiles
  • Choix qui n'impliquent pas émotionnellement le joueur
  • Lenteur des déplacement
  • Trop sombre
  • Trop Aliasé
  • Spatialisation honnore non immersive
  • VR inutile et inexploitée

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